Franc-maçonnerie

 

 

La Franc-maçonnerie expliquée

 

Avec le soutien, les lectures et les conseils avisés de ses Frères, André Gallego explique à son fils ce qu’est la Maçonnerie (1).

 

Ordre initiatique où l’on cultive l’Art de la vie et pratique quotidienne pour favoriser une meilleure existence à des hommes devenus plus fraternels. Mouvement de l’esprit, la Franc-maçonnerie «n’est au service d’aucune tendance politique ou sociale particulière. Sa mission est d’étudier de façon désintéressée tous les aspects de la vie de l’humanité pour la rendre plus fraternelle. Elle exige et impose à ceux qui la professent la plus totale et sincère tolérance».

 

Issue des constitutions d’Anderson, la Franc-maçonnerie a pour but de réunir des personnes qui, sans elle, auraient continué à s’ignorer. «Elle est composée de rationalistes et de mystiques, d’intellectuels et de manuels, de riches et de pauvres, de sympathisants de gauche ou de droite, d’athées ou de croyants».

 

La Maçonnerie moderne est née en 1717, à Londres. Les fausses idées et les fantasmes foisonnent. La réalité est plus prosaïque. Elle engage ses membres sur un chemin de progrès afin de devenir un «Homme de valeur» par un développement personnel. D’où un constat que la méthode maçonnique résume ainsi : «Ce que tu fais, te fait». Elle n’est pas qu’une association particulière ; elle est, surtout, l’héritière d’une tradition professionnelle antérieure. En harmonie avec les rituels de la Maçonnerie, dans ce qu’on appelle la «méthode symbolique» qui se pratique dans une Loge, les Frères se réunissent dans une «dynamique de groupe». Apprentis, Compagnons et Maîtres assistent aux «tenues» - réunions - où la gestuelle et la prise de parole leur confèrent une dimension supérieure.

 

Démarche philosophique avec pour point d’orgue l’initiation, l’Ordre maçonnique est «quelque chose de plus qu’un simple club éclairé». L’esprit du Temple met en perspective «l’éveil de la conscience» et «l’accroissement des lumières de l’individu» propices à «une construction intérieure». Un ouvrage de démystification salutaire.

 

(1) «La Franc-Maçonnerie expliquée à mon fils» - André Gallego - Éditions Ixcéa - décembre 2012 - 4,50 €.

 

Francs-maçons Bayonnais

 

La loge bayonnaise de l’Ancien régime «La Saint Jean des Arts» est devenue «La Zélée» en 1770 (1).

 

Cette monographie rappelle l’action de résistance menée par une majorité de «frères» affiliés à cette loge. Le 18 janvier 1946, le nouveau député Jean Joseph Garat, dans un article paru dans le journal «Résistance Républicaine», soulignait : «Les braves gens qui pendant toute l’occupation se contentaient de gémir à cause du ravitaillement et d’espérer le chocolat et le lait condensé, affirment aujourd’hui, avec autorité, qu’il n’y a pas eu de résistance dans ce pays». Au début de 1940, «La Zélée», seule loge bayonnaise en activité, compte 87 membres. La propagande du duo Pétain-Laval se charge de décrire l’ennemi public : les Francs-Maçons et les Juifs. Le 13 août, ils sont mis hors-la-loi. Le 17, les documents de la loge sont brûlés à Lahonce, chez l’instituteur. Le capitaine Georges Bergé rejoint De Gaulle, à Londres et revient en France, le 15 mars 1941, pour créer le réseau de résistance «Castille» dans la région Pays Basque-Landes. Au fil des rencontres, les «frères» sont contactés. Pierre Fort deviendra la cheville ouvrière locale en créant un réseau de renseignements militaires et économiques. Le 4 avril 1942, Londres connaîtra le plan détaillé du port de Bayonne, l’importance de son dépôt d’essence, son bassin de réparation, le plan de l’usine Bréguet Latécoère, la caserne d’hébergement de 400 gardes côtiers. Toutes les actions de sabotage, arrestations et déportations qui s’en suivirent sont décrites. L’année 1943 sera meurtrière et les gestes d’héroïsme quotidiens. À la Libération, les «frères» rentreront dans le rang, ne quémanderont pas la reconnaissance de l’État, les médailles, les postes. Après 1945, «La Zélée» qui fut la première du royaume à recevoir des Juifs, pouvait s’honorer d’accueillir dans ses Colonnes deux Compagnons de la Libération. Un livre sur l’amour de l’Humanité et de la Patrie.

 

(1) «Les Francs-Maçons Bayonnais sous l’occupation et dans la résistance» - Jean Crouzet - Éditions Gascogne - février 2004 - 12 €.

 
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© Claude Larronde